II était un sultan : ce sultan n'avait qu'un fils. Un jour que ce garçon se
tenait debout avec son burnous sur les épaules et son cheval devant
lui, un oiseau le survola et l'avala avec son cheval et son burnous et partit.
Le sultan errait jour et nuit; un vieil homme lui dit:
Qu’as-tu.. . mon fils ? Tu as l'apparence d'un sultan ; à quoi penses-tu ?
Par Dieu, père-grand, laisse-moi.
- Par Dieu, dis-le moi ; peut-être que je t’aiderai. Dis-moi quel est
ton secret
-Je n’ai qu’un fils; un jour, alors qu'il se tenait debout avec son
burnous sur les épaules et son cheval devant lui, un oiseau le survola puis
Tavala et partit
- Va, mon fils, égorge un bêlier noir, mets-le en entier sur la corde à linge
sans rien en manger. Et sa femme où l'avez-vous mise ?
- Nous l'avons mise dans le poulailler: chaque jour l'oiseau vient lui
demander : « comment est ton séjour chez les miens, O Louleja»:
elle lui répond : « c'est un séjour de goudron dans le poulailler
Youssefa !
- Mon fils, va la mettre dans un lit drapé de soie, puis égorge le bélier,
découpe-le, sale-le et mets-le sur la corde à linge sans rien en manger
l'oiseau viendra en manger; après, ton fils en sortira tel quel.
Le lendemain, le sultan égorgea le bélier, le découpa, le sala, et le suspen-
dit à la corde à linge.
L'oiseau arriva
- Comment est ton séjour chez les miens, ô Louleja ?
-Mon séjour est sur un lit drapé de soie, ô Youssefa
L'oiseau mangea, mangea, mangea jusqu'à dire « aâ ».
Le jeune homme apparut tel quel avec son bumous sur les épaules et son cheval devant
lui.
Sept jours et sept nuits, on mangeait, on buvait, et on se réjouissait chez le sultan. Nous les avons laissés là à manger du couscous et de la viande.