Wende avait une mère chèvre qu’il confia à une vieille femme. Un jour la hyène arriva et mangea tous les petits de la chèvre, pendant que celle-ci n’était pas là. Quand la mère chèvre revint, elle ne retrouva plus que les têtes devant les cases. Alors elle creusa un puits et en dissimula l’orifice avec une natte. Elle ramassa soigneusement toutes les têtes de ses enfants et les mit sur la natte. Le lendemain, la hyène revint et, ne trouvant pas autre chose, se jeta sur les têtes si bien qu’elle tomba dans le puits. A ce moment-là, un âne passa à côté. « Mon frère âne, dit la hyène, ne pourrais-tu pas me faire sortir ?
Si, dit l’âne, à condition que tu ne me fasses pas de mal après.
Si tu me sors, je ne te ferai pas de mal. » L’âne laissa pendre sa queue dans le puits et la hyène s’y aggripant en sorit. Sitôt qu’elle fut dehors : « Je vais te manger, dit-elle à l’âne, car j’ai faim.
Je t’ai fait du bien, dit l’âne résigné, tu me fais du mal, mais Dieu te punira ! » A ce moment-là, survint le lièvre : « Qu’est-ce qu’il y a ? », dit le lièvre. L’âne expliqua l’affaire. « Ce n’est pas vrai tout cela, dit le lièvre. Il est impossible que la hyène soit sortie du puits avec ta queue.
Si, c’est vrai, dit l’âne.
Est-ce vrai ? dit le lièvre en se tournant vers la hyène.
Oui, c’est vrai, dit la hyène.
Non, ce n’est pas vrai, dit le lièvre, c’est impossible.
Eh bien tu vas voir, dit la hyène piquée. » Et elle descendit dans le puits en servant toujours de la queue de l’âne. Quand elle y fut, s’apprêtant à remonter : « Mon ami, dit le lièvre à l’âne, ne connais-tu pas un chemin direct pour retourner chez toi ?
Si, dit l’âne « et il s’enfuit. Le lièvre s’en alla à son tour et la hyène restée dans le puits y creva.