C'était dans un terrain de campagne où l'eau courante était un luxe.
Un homme d'une trentaine d'années se rendait dans une petite maisonnette ravagée par des mouches noires et de bestioles qui bourdonnaient.
Il courait avec le dos un peu penché, la main droite tenait un journal et l'autre retenait son pantalon en jeans.
Le monsieur s'arrêta quelques secondes et regarda la bécosse tout en tremblant d'envie d'évacuer ses excréments.
Il oublia vite les mouches et se lança sur le bol de bois aux rebords piquants.
On pouvait entendre des : SPLITCHE ! SPLATCHE ! PIKLICKE ! et aussi des PACKLAQUEKLITCHE !
Ses intestins se vidaient à une vitesse hallucinante, comme s'il avait consommé des substances laxatives.
Il hurlait de satisfaction et les bourdonnements des insectes s'amplifiaient intensément.
Lorsqu'il remontait tranquillement son pantalon, il cria à nouveau, sauf qu'il ressentait une douleur.
Puis, au fond du champ de foin, son ami entendit un certain : "AYOYE, MA RAIE, GÉRIBOUÈRE !"
Il fût surpris et se rendit lui aussi à la bécosse pour voir ce qui se passait.
[ Pour pas trop nous mêler dans les personnages, le gars dans la trentaine, au début de l'histoire, son nom est Albert et son ami, c'est Gustave. ]
Lorsque Gustave alla ouvrir la porte de la cabane à besoins, Albert sortit en l'ouvrant d'un geste brusque, ce qui assoma son acolyte.
Albert déguerpit en essayant de remonter ses culottes de peur que d'autres mouches lui piquent le derrière.
Petite morale à retenir: Tenez vous loin des bécosses et optez pour une toilette propre à eau courante. Ou sinon, un seau est déjà plus sécuritaire qu'une bécosse terrorisante pleine de maladies inconnues.