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Bonjour, vous me reconnaissez, je suis Vendredi 13, le chat noir. J’ai beaucoup d’histoires à vous raconter car les maîtres d’Hector étaient eux aussi « pas banals ». En plus d’Hector, ils avaient des lapins, des poules, un mouton. Et au dessus des cages à lapins, juste à côté de notre fenil, ils ont installé des pigeons. Maman Minette m’a appris les lois de la chasse et les ruses de chat pour bien se défendre dans la vie. Bien entendu, tout cela sans faire de mal car les oiseaux étaient bien à l’abri de nos griffes et de nos dents derrière une volière aménagée. Alors vous pensez bien que pour maman Minette et moi, c’était le paradis. Bien au chaud dans la paille, je tétais le lait de maman qui elle était nourrit par tout les habitants de la rue donc vous voyez, la belle vie. C’était pour moi un beau terrain de jeux tous ces anciens bâtiments de ferme.

Quand je suis devenu plus grand et que je n’avais plus besoin du lait de Maman Minette, les maîtres d’Hector ont décidé de m’adopter. Maman Minette, elle, préféra rester dans le fenil car elle n’était pas habituée à rester dans une maison.

J’ai eu un peu peur au début car, j’ai oublié de vous dire qu’il y avait aussi … un chien dans la maison !!! Il s’appelait Vitus, il n’était pas grand, mais quand même au moins dix fois plus gros que moi qui n’avais que deux mois !

Bon mais enfin, il semblait ne pas me vouloir de mal. Les maîtres s’occupaient très bien de moi, et en plus, je voyais souvent Maman Minette dans le jardin derrière la maison, là où les poules s’ébattaient toute la journée

Vitus n’essayait pas d’attraper les Poules, et un jour, il mangeait un morceau de pain, bien tranquille allongé dans le jardin, et bien une poule effrontée, et surtout connaissant bien Vitus, vint se mettre devant lui et lui voler son petit quignon !!!! Voyant cela, je suis parti à rire, mais à rire !!! Et je dis à Vitus : « Et bien, tu te laisses ennuyer par des poules ! Ce n’est pas très courageux pour un chien, il faut se battre, grogner et aboyer pour défendre ton territoire, ta nourriture, si tu ne fais pas cela, les poules et les autres animaux ne te considéreront jamais comme le Chef !!! Et du haut de mes trois mois, je lui montre comment faire peur en faisant des chrrr , des pchitsss, gros poils pour doubler de volume (ça impressionne…), et en sautant sur mes quatre pattes en même temps et en biais pour « tromper l’ennemi ». Heureusement que je suis arrivé ici pour t’apprendre tout cela !!!... »

Après ma démonstration, Vitus me regarda ébahi et me demanda si je croyais vraiment que c’était utile de faire le méchant qui importune tout le monde pour paraître important et reconnu ?

Mais oui lui dis-je, très important !

Après tout c’est effort, une petite faim me tenaillait, je filais vers ma gamelle remplie de bonnes croquettes toutes spéciales pour moi. Vitus me suivi et quelle ne fût pas ma surprise de voir mes croquettes éparpillées sur mon tapis. Ce ne pouvait pas être Vitus puisqu’il était avec moi dehors. Mais qui se permettait de manger MES croquettes !!! J’attendis et je vis sortir une petite souris. Regarde Vitus, je vais te montrer comment défendre ses affaires !! Et me voici qui recommence ma démonstration. La petite souris eu très peur et se sauva en pleurant.

Tout fier, je me pavanais devant Vitus désolé. Il me dit : « Te voilà content maintenant, c’est un bel exploit, tu est dix fois plus gros qu’elle et en plus tu a de la nourriture à volonté et elle peut-être qu’elle va mourir de faim après cela !

Interloqué, je m’arrêtait de pavoiser et me fit tout petit dans mon coin, en réalité, pas très fier de moi. Je suis donc aller vers le petit trou d’où était sorti la petite souris et je lui mis quelques croquettes au bord de l’entrée.

Au bout de quelques secondes, timidement, la petite souris affamée montra le bout de son petit museau et commença à grignoter. Je me suis reculer pour ne pas lui faire peur et elle me regarda avec plein d’amitié dans les yeux et me dit « Merci ».

Je compris alors que Vitus avait raison, que rien ne pouvait remplacer le plaisir de partager.







Les contes sont la propriété de leurs auteurs.
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Isabelle de contes.biz