Sur la piste de L'Homme des neiges
L'abominable homme des neiges n'a rien à envier aux extraterrestres. Des centaines de personnes affirment l'avoir vu, mais jusqu'à maintenant, nul n'a été en mesure de fournir une preuve tangible de son existence. Le plus célèbre des abominables hommes des neiges est le yéti qui est censé vivre dans le massif himalayen. On le décrit comme un homme sauvage, mi-ours mi-singe pouvant mesurer 3 m(9pi 9 po), couvert de poils broussailleux, doté d'une tête en forme de pain de sucre, de longs bras musclés et d'une poitrine puissante. Sa grande timidité le rend susceptible; il vaut donc mieux ne pas le rencontrer!
Des témoignages troublants:
À la fin du siècle dernier, durant un séjour dans l'Himalaya, le colonel L.A. Waddel aperçoit des traces étranges; il les attribute au grand ours jaune des neiges (Ursus isabellinus). Quelques années plus tard, dans la même région, un scientifique de renom, H.J. Elwes, voit une créature bizarre s'enfuir à son approche. Il semble qu'Elwes ait élaboré un imposant dossier pour appuyer son témoignage; cependant après la mort du savant, on n'a pas trouvé de trace de ces pièces écrites. En 1951, toujours dans l'Himalaya, Erik Shipton croise les pistes de deux grands bipèdes. Il décide de suivre ces traces, qui mènent à une crevasse et reprennent de l'autre côté de celle-ci. Quel animal est capable de sauter par-dessus une crevasse et d'atterrir sur ses pattes arrière? Aucun de ceux que l'on connaît à l'époque. Intrigué, Shipton prend d'excellentes photos des empreintes; il réussira à prouver que ces dernières n'appartiennent à aucune créature connue. Des clichés similaires seront pris en 1955 par l'abbé Pierre Bordet. À partir des années 60, des explorateurs et des excursionnistes rapportent des preuves de l'existence de l'abominable homme des neiges, mais elle s'avèrent fausses : "scalp de yéti" taillé dans le garrot d'une chèvre, "os d'avant-bras de yéti" provenant de la patte d'une panthère. À cause de ces canulars, ceux qui croient que le yéti existe acquièrent une très mauvaise réputation, même quand ils sont honnêtes. Pour ne pas nuire à leur crédibilité, les scientifiques se désintéressent de l'affaire.
Une grande famille:
Le yéti a des cousins tout aussi légendaires que lui. Son plus proche parent est le sasquatch, qui vit en Amérique du Nord. Il se dissimule dans les montagnes qui longent l'océan Pacifique, de la Colombie-Britannique à la californie. On a photographié beaucoup plus de pistes de sasquatch que de traces de yéti. En 1884, à Yale, en colombie-Britannique, des gens travaillant dans un train ont prétendu avoir capturé un sasquatch et l'ont baptisé Jacko. Quand le convoi est arrivé à destination, Jacko avait disparu sans laisser de trace.... En 1924, un chercheur d"or affirme ¸etre tombé nez à nez avec toute une famille de sasquatchs. La même année, des mineurs de l'État du Washington ont dit qu'ils avaient abattu un mais que malheureusement, il était tombé au bas d'une falaise; son corps n'a jamais été retrouvé. D'autres témoignanges vont dans le même sens, mais aucun n'a pu être confirmé.
Le mystère persiste:
Les attestations recueillies au fil des années quant à l'existence du yéti et des creéatures s'y apparentant se comptent par centaines. En fait, elles sont si nombreuses qu'il est difficile de croire qu'il s'agit dans tous les cas des canulars ou d'hallucinations. Il auraut fallu une gigantesque organisation de farceurs pour réussir à faire tant de fausses empreintes un peu partout sur la planète.
Il nous faut admette que certaines des pistes attribuées au yéti ou à ses cousins ont peut-être été laissées par des créatures que nous ne connaissons pas encore. Il n'est pas impossible que quelques gigantopithèques, ancêtre de l'homme moderne aient survécu jusqu'à aujourd'hui. Cette hypothèse ne repose cependant sur aucune preuve solide. Bref, rien ne permet pour le moment de confirmer scientifiquement que le yéti existe, mais fermer définitivement la porte à cette possibilité équivaudrait à refuser d'en apprendre davantage sur les origines de notre espèce.